La situation très grave de l’usine du Nord impacte toute la Calédonie
La situation du nickel calédonien est critique. Le risque d’effondrement de notre système est imminent. Le président de Koniambo Nickel SAS, Neil Meadows, a été clair dans son communiqué, la mise en sommeil est désormais possible et envisagée. Autrement dit, la fermeture de l’usine du Nord pourrait être annoncée prochainement. Malgré les nombreuses réunions organisées dans le cadre du groupe de travail sur le nickel mais aussi à Bercy, l’État, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, les trois métallurgistes et les petits mineurs ne sont pas parvenus au consensus dont nous avons désespérément besoin. Toute la transparence doit être faite par chacun des acteurs sur les raisons de ce non-accord. En effet, les Calédoniens notamment les employés et sous-traitants de l’usine du Nord méritent de comprendre les blocages qui vont, peut-être, conduire à la fermeture de leur outil de travail. Et ceux qui sont source de blocage doivent en payer les conséquences. En cas de fermeture de l’usine du Nord, c’est toute la Calédonie qui serait impactée : exode massif vers le Sud et baisse des cotisations sociales mettant davantage en difficulté nos caisses sociales ne sont que quelques-unes des terribles conséquences de ce scénario. Sur la filière nickel, la Nouvelle-Calédonie est en concurrence avec le monde. Il faut qu’on s’y adapte : nous n’avons pas le choix que d’améliorer notre compétitivité.
C’est pour cela que lors de ma semaine à Paris je me suis attelé à prévenir l’intégralité des acteurs du dossier de l’urgence de la situation. J’ai questionné le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire sur l’avancée des discussions lors de la séance de Questions au Gouvernement du 6 février 2024. Tandis que les perspectives paraissent encourageantes pour les usines du Sud, même si d’importants efforts restent à fournir, le sauvetage de l’usine du Nord demeure plus qu’incertain. Le Président de la Province Nord est le principal responsable de cette situation et de la mise en sommeil potentielle de KNS. Le Ministre a mis sur la table, devant la représentation nationale, l’offre de l’État à Glencore pour sauver KNS. Ce sont pas moins de 24 milliards de francs pacifiques que l’Etat est prêt à injecter. L’Etat redouble d’efforts, la balle est désormais dans le camp de Glencore et de la Province Nord avec son Président.