La continuité dans l’inaction

Les élus du Congrès de la Nouvelle Calédonie viennent de réélire leur bureau pour l’exercice 2023/2024. Deux candidats étaient en lice, Mme Naïa Wateou du groupe Les Loyalistes qui a recueilli 25 voix et Mr Rock Wamytan du groupe Union Calédonienne qui a recueilli 29 voix et a été élu, pour un cinquième mandat consécutif, avec 29 voix contre 25. 

Pourtant : 

• Les Calédoniens se sont exprimés par trois fois en faveur d’une Calédonie française, or, 4 institutions sur 5 sont aux mains des indépendantistes montrant ainsi toute l’inéquité de la clé de répartition qu’il convient de modifier afin que notre démocratie soit réellement représentative. 
• Cette majorité en place depuis plusieurs années déjà se montre incapable de porter des réformes structurelles pour la Nouvelle-Calédonie. Quelles réformes de fond ont été proposées par la majorité indépendantiste et qui ont changé la vie des Calédoniens ?  L’activité même du Congrès est en baisse significative. Par exemple, entre 2014 et 2019, c’est en moyenne 493 heures de travaux qui ont été menés contre 275 lors de l’année 2021/2022. 
• Il y a deux ans, l’Eveil Océanien avait conditionné son soutien à une présidence loyaliste à une candidature unique. Celle de Naïa Wateou pour laquelle tous les non-indépendantistes ont voté aurait donc pu convaincre l’Eveil océanien de changer enfin de stratégie, eux qui revendiquent le partage du pouvoir et l’alternance. Il n’en est rien.

Nos regards sont désormais tournés vers les prochaines élections provinciales qui permettront de remettre l’église au centre du village.