Il s’en est fallu de peu
C’est un sentiment mitigé qui m’étreint ce mercredi 4 décembre dans la soirée. En effet, la chute du gouvernement Barnier, orchestrée par ceux qui sèment le chaos, est une catastrophe pour la Nouvelle-Calédonie qui a tant besoin de stabilité pour trouver un chemin politique et pour se reconstruire économiquement.
Changer les femmes et les hommes qui nous gouvernent c’est le gage de devoir recommencer à expliquer encore et encore nos particularités et le gouffre économique devant lequel nous sommes plongés depuis le 13 mai. La chute du gouvernement bloque toute visibilité pour 2025 notamment sur le plan budgétaire alors que nous avons tant besoin de savoir où nous allons.
Heureusement, et il s’en est fallu de peu, le projet de loi de fin de gestion (PLFG), voté juste avant la censure a permis de sécuriser pour la fin de l’année 2024 un montant de 27 milliards de francs CFP, que le Congrès devra voter, pour garantir :
- le financement des provinces et des communes, assurant ainsi la continuité des services publics et le versement des salaires des fonctionnaires,
- le fonctionnement du RUAMM, indispensable pour les hôpitaux et le paiement des médecins,
- la pérennité du régime d’assurance chômage,
- la stabilité d’Enercal.
Il va falloir maintenant continuer à travailler pour trouver des solutions pour 2025. Les 80 milliards CFP pour la reconstruction des écoles et les 120 milliards CFP de prêt garanti par l’État pour la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie sont tombés avec le gouvernement car le budget qui était à l’étude est tombé également.
Le Président de la République l’a dit : il nommera très vite un Premier ministre. Nous pourrons alors recommencer à expliquer et à convaincre.