Ce 8 février, les mouvements politiques composant les Loyalistes ont réuni leurs instances pour un séminaire au cours duquel nous avons présenté notre contribution aux discussions sur l’avenir. Le schéma institutionnel commun pour le futur statut institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, que nous proposons, fruit des réflexions que nous avons mené en commun, pose les bases de notre projet pour la Nouvelle-Calédonie. Face aux indépendantistes, dont certains comme l’Union Calédonienne, renfermés dans leur surenchère, exigent de ne discuter que de l’indépendance, les Loyalistes proposent leur vision d’une Nouvelle-Calédonie inclusive, moderne, développée, en paix et française. Au-delà du travail que nous avons effectué ensemble, le séminaire que nous avons tenu comme le texte que nous proposons, montrent que les non-indépendantistes sont capables de s’unir sur l’essentiel.
Conscients de nos responsabilités et habités par le sens de l’intérêt général, nous avons fait taire nos divergences, pour nous retrouver et avancer ensemble. C’est parce que nous sommes tombés d’accord sur le fond, que notre démarche unitaire est solide et nous permet d’être prêts à engager les discussions sur l’avenir.
La Nouvelle-Calédonie est engagée dans un processus devant conduire à la définition d’un nouveau statut. Au terme de discussions avec l’État et le FLNKS, ce statut sera soumis à la ratification de l’Assemblée Nationale et du Sénat réunis en Parlement à Versailles, au travers d’une modification constitutionnelle. Les députés sont donc parties prenantes de ce processus établi selon un calendrier voulu par le Chef de l’État et porté par le ministre de l’Intérieur et des Outremers. Gérald Darmanin sera d’ailleurs en Nouvelle-Calédonie du 2 au 8 mars, comme il s’y était engagé lors de sa précédente venue en novembre 2022. Il actera les positions que les indépendantistes doivent arrêter lors du congrès du FLNKS prévu le 25 février prochain. C’est dans ce cadre que s’inscrit la démarche d’unité des non-indépendantistes nécessaire face aux indépendantistes et devant l’État lors des discussions. Une unité autour d’un projet dont les principaux éléments sont détaillés dans cette lettre d’information.
Le schéma institutionnel que nous portons repose sur des fondamentaux, dont nous ne nous écarterons pas. Ces fondamentaux traduisent de manière forte la volonté du maintien dans la France que les Calédoniens ont exprimé majoritairement à trois reprises. Notre schéma prévoit tout d’abord l’inscription dans la Constitution française du statut définitif de la Nouvelle-Calédonie. Il est temps en effet de sortir du provisoire dans lequel nous étions enfermés. Notre schéma acte également la fin du gel du corps électoral, système discriminatoire que nous subissons maintenant depuis trop longtemps. Notre volonté est de permettre au plus grand nombre de participer aux scrutins provinciaux et aux éventuelles consultations statutaires.
Enfin, nous avons arrêté la fin du transfert des compétences et même la possibilité de rétrocéder certaines de ces compétences à l’État. C’est l’impossibilité qu’a la Nouvelle-Calédonie d’exercer et de financer certaines des compétences qui lui ont été imprudemment transféré qui nous a conduit à adopter cette position. Et par ailleurs, le schéma initie une refonte de la clé de répartition tout en maintenant le rééquilibrage, et la fin du déséquilibre de la représentation dans les institutions politiques au détriment des habitants de la province Sud.
Ça n’était un secret pour personne que Sonia Backès, Gil Brial et moi-même ne partagions pas la même analyse quant à l’organisation institutionnelle future de la Nouvelle-Calédonie. Générations prônait la supression des provinces, tandis que nos partenaires Loyalistes défendaient l’idée de l’hyper-provincialisation. Nous avons su aplanir cette divergence, en actant le principe que la Nouvelle-Calédonie est une entité géographique et politique unie, composée des trois provinces. Ces dernières disposent de compétences clarifiées et bénéficient d’une fiscalité fléchée leur permettant d’en assurer le fonctionnement.
Notre volonté commune est de défendre l’identité calédonienne, car quoi qu’en pensent certains, nous avons une identité propre au sein de l’ensemble français. Cela passe donc par la reconnaissance des cultures qui forment notre société. Les Loyalistes, en opposition au communautarisme, ont donc acté la reconnaissance dans le futur statut du peuple calédonien formé des citoyens calédoniens. Le terme pays n’est pas connoté juridiquement en termes de souveraineté et en aucun cas ne nous rapproche de l’indépendance, mais au-delà de nos différences politiques, les Calédoniens ne doivent faire qu’un. Ma conviction profonde et sincère est que l’on peut être profondément attaché à l’identité calédonienne que porte le peuple calédonien, et être entièrement, complètement et définitivement français. Sans doute faut-il arrêter maintenant sur ce point, de se faire peur.
Pensées au peuple Russe et particulièrement aux Moscovites attaqués par Daesh qui a revendiqué son ignoble action. L’Union Européenne, les USA, La France, l’Ukraine et l’Otan ne sont pas les ennemis de la Russie. Voilà la véritable menace de notre époque : les fanatiques décérébrés